Quand la Télé n'est plus consensuelle....

Publié le par Remembers the Titan

LA CRITIQUE ACCERBE DEVANT SON PUBLIQUE "CA FAIT MAL"


Nous avons un fort besoin de faire bien, d'être bien considérés par autrui, d'être acceptés, valorisés etc.
Il en résulte une souffrance lorsque l'on reçoit une critique négative, surtout si elle est faite en publique ou par quelqu'un qui nous est cher. Une critique négative est une critique susceptible d'entraîner un rejet, une dévalorisation. Elle se réfère généralement à un échec, une piètre performance.
Souvent, cette souffrance est telle que nous cherchons à l'éviter à tout prix, et plutôt qu'accepter la critique (au sens d'essayer de la comprendre puis d'envisager de la prendre en compte), nous commençons par la rejeter. Nous réagissons par un mécanisme de défense. Nous allons nier, contre-argumenter, ou nous justifier. De sorte que, même si la critique est fondée, nous n'en tirons pas parti...

Pire, cette souffrance entraîne parfois de l'agressivité à l'égard de sa source extérieure : l'auteur de la critique. Cette agressivité pourra se manifester sous la forme d'une critique, un peu comme on rend un coup à un adversaire. C'est l'origine des répliques du genre :"et toi, tu t'es vu?", "commence par t'occuper de toi!" etc.
Cette réponse étant plus ou moins agressive, l'interlocuteur risque de réagir d'une façon analogue... Et le ton va monter. C'est la querelle: un échange de messages dont le but n'est plus d'informer, mais d'agresser.

La joute verbale

L'attitude guerrière étant disqualifiante en elle-même, on sera tenté d'envoyer des "projectiles" déguisés en informations objectives, voire "aidantes". Ainsi, on assouvira sa soif de vengeance, tout en satisfaisant son besoin de conserver une bonne image de soi. L'amour propre est tellement refoulé que généralement, cette guerre est menée inconsciemment tandis que nous croyons consciemment être irréprochables. Cela contribue à la pérennité du phénomène.
Il y a ainsi deux niveaux: l'échange d'informations, et la joute verbale. C'est à chacun d'utiliser les informations dans une perspective d'enrichissement mutuel ou d'en faire, au contraire, la couverture d'un conflit. Si l'un des deux protagonistes est trop "défensif", il percevra un rapport de force et alimentera une joute verbale, dans laquelle il sera difficile pour l'autre de ne pas se trouver entraîné.

Cet attachement viscéral à une bonne image de soi est donc un obstacle à la paix et à l'évolution de chacun.
Le dialogue est d'autant plus difficile qu'un manque de rigueur permet de déformer l'interprétation dans un sens favorable à l'intérêt du guerrier querelleur tapi dans l'ombre de chacun d'entre nous.

Précautions de surface

Une règle souvent proposée pour éviter la querelle consiste à interdire toute critique négative.
Pourtant, cette dernière peut être très utiles: n'est-t il pas bon de dénoncer ce qui ne pas

Publié dans TV

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